Guinea: Urgent need for concrete political actions for a return to constitutional order
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While the country is going through a tumultuous transition, hopes for a return to constitutional order are fading. The junta leader’s statements about an election year in 2025 raise doubts about the real will to restore democracy.
The Republic of Guinea is immersed in a deeply troubled socio-political period, marked by human rights violations and arbitrary arrests of political actors as well as members of civil society.
Since the 2021 coup d’état, the transition to a stable constitutional order has proven to be a source of disillusionment for a large majority of citizens, including those who had initially supported the fall of democracy.
These disappointments come despite the sacrifices made under the former regime and the legitimate aspirations of the Guinean people. In March 2024, a new government was formed under Prime Minister Oury Bah, following the lifting of economic sanctions imposed by the Economic Community of West African States (ECOWAS) in February 2024.
However, the promise of a transition to a return to constitutional order, made by the CNRD in agreement with ECOWAS, has not been kept. The current government is struggling to restore regional and international relations, often to the detriment of internal democratic aspirations.
The country’s socio-political actors, for their part, have observed with frustration their inability to influence the trajectory of the transition. The initial timetable for a return to constitutional order by the end of 2024 has not been met.
Before this deadline, Prime Minister Bah Oury had publicly stated that it was impossible to organize elections in 2024 and unilaterally set a new deadline, once again excluding consultations with domestic stakeholders. It is in this context that General Mamadi Doumbouya renewed his promises during his New Year’s speech by announcing that 2025 would be an election year.
However, recent statements by his Minister Spokesperson, Ousmane Gaoual Diallo, which raise doubts about the possibility of holding all the elections scheduled for this year, highlight the risk of an extension of the transition.
Faced with this impasse, it is imperative to build a solid coalition between political and social actors to force the junta to leave power and thus respond to the aspirations of the Guinean people. Concerted, coordinated and strategic mobilization is essential to restore a true democratic order. Strategic action plan: Meeting with civil society actors: Consolidate a constructive dialogue with civil organizations to build a broader support base.
Consultation with political actors, whether or not members of the Forces Vives: Promote unity among political actors with a view to joint action.
Engagement with trade unions: Mobilize trade unions to increase pressure on the government in place. Dialogue with youth organizations: Encourage the active participation of young people in the struggle for democracy.
Strengthening the mobilization of member organizations of the Social Forces in Conakry and in the regions: Expand the influence and presence of the Social Forces throughout the country. International lobbying and regional consultation: Organize a strategic meeting of socio-political actors in Ghana to increase international support.
Launch of national demonstrations: Begin a series of demonstrations at the national level and in the ECOWAS region demanding the departure of the junta. The ultimate objective is clear: to unite all social and political forces to restore popular sovereignty and establish a genuine democratic regime, in line with the aspirations of the Guinean people.
The Guinean people cannot afford to see their democratic rights stifled any longer. It is time for action, courage and unity to rebuild a nation based on justice, freedom and dignity.
Lancine SACKO
Guinée : Urgence d’actions politiques concrètes pour un retour à l’ordre constitutionnel
Alors que le pays traverse une transition tumultueuse, les espoirs d’un retour à l’ordre constitutionnel s’évanouissent. Les déclarations du chef de la junte sur une année électorale en 2025 soulèvent des doutes quant à la volonté réelle de rétablir la démocratie.La République de Guinée est plongée dans une période sociopolitique profondément troublée, marquée par des violations des droits de l’homme et des arrestations arbitraires d’acteurs politiques ainsi que de membres de la société civile. Depuis le coup d’État de 2021, la transition vers un ordre constitutionnel stable s’est révélée être une source de désillusion pour une grande majorité des citoyens, y compris ceux qui avaient initialement soutenu la chute de la démocratie. Ces déceptions surviennent malgré les sacrifices consentis sous l’ancien régime et les aspirations légitimes du peuple guinéen.
En mars 2024, un nouveau gouvernement a été formé sous la direction du Premier ministre Oury Bah, suite à la levée des sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en février 2024. Cependant, la promesse de transition vers un retour à l’ordre constitutionnel, faite par le CNRD en accord avec la CEDEAO, n’a pas été tenue.
Le gouvernement actuel s’efforce de rétablir des relations régionales et internationales, souvent au mépris des aspirations démocratiques internes. Les acteurs sociopolitiques du pays, quant à eux, observent avec frustration leur incapacité à influer sur la trajectoire de la transition. Le calendrier initial prévoyant un retour à l’ordre constitutionnel d’ici fin 2024 n’a pas été respecté. Avant cette échéance, le Premier ministre Bah Oury avait publiquement affirmé qu’il était impossible d’organiser des élections en 2024 et a unilatéralement fixé une nouvelle échéance, excluant une fois de plus les consultations avec les parties prenantes nationales.
C’est dans ce contexte que le Général Mamadi Doumbouya a renouvelé ses promesses lors de son discours de nouvel An en annonçant que 2025 serait une année électorale. Toutefois, les récentes déclarations de son ministre porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo, qui soulèvent des doutes quant à la possibilité de tenir toutes les élections prévues cette année, mettent en lumière le risque d’un prolongement de la transition.
Face à cette impasse, il est impératif de bâtir une coalition solide entre les acteurs politiques et sociaux pour contraindre la junte à quitter le pouvoir et ainsi répondre aux aspirations du peuple guinéen. Une mobilisation concertée, coordonnée et stratégique est essentielle pour restaurer un véritable ordre démocratique.
Plan d’actions stratégiques :
Rencontre avec les acteurs de la société civile : Consolider un dialogue constructif avec les organisations civiles pour bâtir une base de soutien élargie.
Consultation avec les acteurs politiques, membres ou non des Forces Vives : Promouvoir l’unité au sein des acteurs politiques en vue d’une action commune.
Engagement avec les organisations syndicales : Mobiliser les syndicats pour renforcer la pression sur le gouvernement en place.
Dialogue avec les organisations de la jeunesse : Encourager la participation active des jeunes dans la lutte pour la démocratie.
Renforcement de la mobilisation des organisations membres des Forces Sociales à Conakry et dans les régions : Étendre l’influence et la présence des Forces Sociales dans tout le pays.
Lobbying international et concertation régionale : Organiser une rencontre stratégique des acteurs sociopolitiques au Ghana pour accroître le soutien international.
Lancement des manifestations nationales : Débuter une série de manifestations à l’échelle nationale et dans l’espace CEDEAO exigeant le départ de la junte.
L’objectif ultime est clair : unir toutes les forces sociales et politiques pour restaurer la souveraineté populaire et instaurer un régime démocratique véritable, en phase avec les aspirations du peuple guinéen.
Le peuple guinéen ne peut se permettre de voir ses droits démocratiques étouffés plus longtemps. L’heure est à l’action, au courage et à l’unité pour reconstruire une nation fondée sur la justice, la liberté et la dignité.
Lancine SACKO